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15 Jul

Des nouvelles du grand périple : du lac Khovsgol en Chine

Publié par jojo  - Catégories :  #Asie

Salut à vous
Enfin des nouvelles, ça y est on est en Chine depuis ce soir. je sais j'ai un peu de retard dans mon récit mais là vous allez tout avoir en bloc et avec quelques photos.


Samedi 4 juillet 2009

Petit déj' chez Chimgee, ensuite départ pour la gare routière récupérer un minibus pour monter dans le nord. Le mari de Chimgee nous accompagne et facilite notre recherche, il est dix heures, rapidement on négocie notre place dans le minibus, un fourgon 4X4 russe de marque UAZ, robuste et rustique.


Ici, ce genre de véhicule ne part de la station que quand il est plein, en attendant Patrick propose un thé. Ce n'est pas un thé mais une expérience que nous faisons, Thé au lait salé, la seule chose qu'il y a à boire dans le troquet, Stéphan trouve ça bon, Patrick lui y trempe les lèvres et abandonne, moi je goûte manière, mais pour faire passer je commande une soupe.

Qui s'avère délicieuse et m'aide à faire passer le goût du thé qui est franchement délicieusement dégueulasse.

En suite on retourne au minibus pour voir où en sont nos perspectives de départ, le chauffeur racole bien quelques clients mais à 14 heures on est toujours là. D'autres clients arrivent, négocient apparemment leur place dans le fourgon, mais ça bouge toujours pas à 15 heures on est cinq dans le minibus. Vers 15h45 les choses se précipitent, le fourgon est maintenant plein de passagers, mais aussi de bagages.

Nos espaces se sont sérieusement réduits, le chauffeur fait déménager des colis et cinq passagers dans une autre voiture, ouf on respire un peu.

16 heures, nous voilà partis, vers la sortie de Oulan-Bator direction Morong à quelques 670 kilomètres. On passe un poste de contrôle et roule ma poule. Pas pour longtemps, après une heure de route, le bus se gare et on voit réapparaître les colis et les passagers de l'autre voiture, tout le monde se pousse et nous voilà à 15 passagers plus le chauffeur et je ne compte pas le bébé d'un couple.

Tout le monde trouve sa petite place et en route pour aux dires du chauffeur 16  heures de route. De route goudronnée pas trop, c'est environ une centaine de kilomètres qui sont goudronnés, le reste c'est de la piste, pas vraiment mauvaise car le sol est sablonneux, mais de temps en temps ... ça saute.

17 h50, arrêt rapide sur le bord de la route, roue arrière droite crevée, le chauffeur se transforme en mécano, tout le monde reste dans le minibus. Nouveau départ, à 19 heures arrêt pipi et casse-croûte dans un resto routier. On déguste un plat de riz, avec des patates, du choux émincé, des carottes râpées le tout recouvert d'un ragoût  de mouton délicieux, on évite le thé qui est servi à profusion et on opte pour une bonne bière locale.



La route est sympathique, les paysages très beaux surtout avec le soleil couchant. La piste se durcit un peu car l'on suit la future route en travaux et quand on ne roule pas sur la tôle ondulée de la future route, on est sur des montagnes russes.


Arrêt pour réparer la roue crevée, on improvise un match de foot avec le Zidane du coin, il gagne aux tirs au but. La nuit venant, tout le monde s'assoupit peu à peu, dans des positons de contorsionniste, chacun cherche son confort. Pour ma part, impossible de fermer l'œil trop secoué que je suis. Vers deux heures du mat. arrêt essence et pipi, tout le monde descend on en profite pour faire quelques pas pour débloquer ce qui est bloqué

Une  fois le plein fait on repart, je m'assoupi enfin, une secousse me réveille, c'est le cric qui vient de riper, on a crevé une nouvelle fois. Cette fois, tout le monde descend, pas pour aider le chauffeur mais pour s'étirer, je sors ma lampe pour éclairer le chauffeur qui tâtonne sous le véhicule pour remettre le cric en place. Demi-heure plus tard on repart plein pot, quelques trous remettent tout le monde à sa place et on continue.

 Le jour se lève, le chauffeur tient toujours le coup. Le paysage s'éclaire, on est dans de grandes plaines entourées de montagnes, beaucoup de troupeaux de chèvres, moutons, vaches et yacks, les bergers sont ici comme dans la pampa argentine, à cheval.

De temps en temps des colonies de grues cendrées s'envolent à notre passage,


Dimanche 5 juillet 2009

Cinq heures du matin, nouvel arrêt catastrophe, rien de grave le chauffeur n'en peut plus il fait un stop pour dormir, j'en profite pour fermer l'œil.

Une heure après on repart, on traverse deux villages importants c'est les premiers depuis des kilomètres, mais ce n'est pas les bons.

C'est à onze heures du mat.  que l'on arrive enfin à Morong après 19 heures de route.

Première chose manger un peu, c'est avec une soupe très bonne que l'on déjeunera dans le premier resto venu, arrosé par un breuvage genre sirop léger de composition inconnue, mais ça passe.

On appelle la ghesthouse que l'on a repéré et un quart d'heure après une voiture vient nous chercher, on s'installe dans une yourte très confortable : sieste pour Stéphan et moi, Patrick lui part se balader.


En fin d'après midi, la chaleur aidant on part vers le centre ville pour boire une bonne bière, le marché étant ouvert on y fait une petite visite, les cabanes des marchands sont faites pour la plupart de containers qui ont atterris on ne sait comment et qui n'en sont jamais repartis. On fait tous les bistros du coin : point de bière à consommer, on rentre et on achète dans le petit market en face la guesthouse trois bouteilles de ce que l'on croyait de la bière, en fait c'est de l'eau minérale gazeuse. On se rabat après sur les bières un peu chaudes que l'on a ramené de Oulan et on casse la croûte avec les victuailles qui nous restent, après  dodo de bonne heure car il faut récupérer un peu de notre nuit de route.


Lundi 6 juillet 2009
Après une bonne nuit de repos, Patrick à des fourmis dans les jambes et part galoper, moi je fignole mes photos, pendant que Stéphan lui est encore en train de dormir.

Vers huit heures et demi je vais chercher l'eau pour le thé matinal, la fille de la patronne nous amène trois assiettes de toast beurrés et confiturés. La patronne chez qui on devait passer deux nuits nous propose de partager un véhicule avec des tchèques pour le lac de Khövsgöl, manière de nous faire économiser des ronds, sympa la proposition. Le départ est prévu à dix heures, il y a trois heures de route, pour cent kilomètres. Patrick n'étant pas rentré on lui demande de patienter, pas de problèmes si on est d'accord le van partira quand on sera prêt.

De retour de son jogging matinal, Patrick n'a plu qu'a boire son thé et préparer son sac, on démarre à l'heure, les tchèques font un arrêt à la banque, on tourne un peu récupérer trois passagers d'un van en panne et qui partent sur le lac, une mongole, un mongol qui vit à Hongkong et son copain très férus de photo, il a un équipement photo que le camarade Dédé envierait. C'est vers 11h30 que l'on sort de la ville.

La piste est en bon état malgré quelques passages un peu hards mais le van tient bon. On arrive à destination, le lac est magnifique, moins grand que le Baïkal mais avec tout de même 136 kilomètres de long il est respectable.

Entouré de montagnes boisées, notre ami Stéphan se croit en Suisse, c'est vrai que la ressemblance est frappante, le Mongol qui vit à Honkong, travaille dans une ONG et s'est rendu à Davos, il nous dit aussi que cela ressemble à la Suisse.

On chambre un peu Stéphan là dessus, pourquoi tant de kilomètres pour finalement te retrouver chez toi. Ce à quoi il rétorque qu'ici les vaches n'ont pas de cloche et que les horloges n'ont pas de coucou.

On trouve une guesthouse en bord de lac à 2,5 €uros la nuit, le repas à 5O centimes d'€uros, cocagne on prend, d'autant que l'on loge dans une superbe yourte très bien entretenue.


Petit yaourt de  yack offert comme cadeau d'arrivée, on déguste ... délicieux, mais Stéphan rajoute de la confiture car il n'aime pas du tout.

Le repas est prévu à 19 heures, en attendant on a repéré une épicerie qui a même de la bière, on va arroser notre arrivée au bout du monde.

Au menu ce soir un bol de riz avec des patates et des petits morceaux de viandes frits, pour terminer la patronne nous laisse le pot de yaourt que l'on attaque avec Patrick, Stéphan se rabat sur les gâteaux.

Petit feu de camp, le poêle est allumé dans la yourte, car  apparemment les nuits sont fraîches au bord du lac.


Mardi 7 juillet 2009

Les nuits sont effectivement fraîches, je me suis pelé toute la nuit, la yourte n'est pas très étanche au courant d'air, et comme il a plu dans la nuit la température est tombée, dans la journée on avait 25°C environ.

L'hôtelière nous amène l'eau pour le thé, je me réchauffe au soleil qui donne déjà bien. Patrick part pour son jogging matinal, Stéphan lui part se balader, moi je peaufine mes photos, une fois fini je pars à pied le long du lac, j'y retrouve Stéphan qui essaye de faire des ricochets dans l'eau. Le paysage est vraiment beau, pas de regret d'être venu jusqu'ici, on rencontre des cavaliers qui mènent des rennes je ne sais où,. Renseignements pris, ce sont les descendants d'une peuplade, les Tsaatan qui vivent dans les montagnes environnantes.


En longeant le lac on rencontre nos tchèques qui ont campé dans un coin superbe sous les sapins en bordure du lac. On passe visiter et boire un coup dans une guesthouse grand luxe à 30$ la nuit et l'on rentre au camp, une ballade de 15 kilomètres environ. Patrick est là, il fini  de déguster un yaourt maison, mais n'a pas pu se faire expliquer comment il le faisait.

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Dimitri, le téléphone ne passe pas et pas d'électricité pour recharger. On décide de faire du stop pour aller à Khatgal, là il y a même un cyber, je pars avec Patrick sur la route, une voiture s'arrête mais le prix demandé est trop excessif, on continue ... pas une voiture à l'horizon, j'arrête au bout de cinq kilomètres, j'attends une voiture, Patrick continue, il ne veut pas rater de souhaiter l'anniversaire de Dimi.

Plusieurs voitures passent sans succès, je fais demi-tour tout en faisant du stop, une voiture s'arrête, une seule place disponible, je l'envoie vers Patrick.

Au retour, Patrick nous raconte ses aventures, il est arrivé à Khatgal en moto, il n'a pas pu passer de mel le cyber n'a pas assez de débit et ça coince, il a malgré tout pu envoyer un texto.

Pour demain ballade à cheval, ça craint, la dernière fois que je suis monté sur un canasson c'était lors d'un voyage de fin d'année au collège, enfin on verra.


Mercredi 8 juillet 2009

Levé cool, le temps n'est pas très beau, il a plu toute la nuit, le lac est couvert de brume, c'est assez sympa tout de même, je fais quelques photos, les chevaux doivent arriver vers 10 heures.

10 heures 30, les chevaux sont là, il faut se lancer. Les selles sont un peu destroys de même que les sangles de harnachement mais ça à l'air de tenir le coup.

 Les chevaux sont des calmes, on démarre tout va pour le mieux au pas de sénateur, notre guide va sûrement s'emmerder, les mongols sont de fins cavaliers qui aiment galoper. On passe à travers bois, avec quelques passages un peu trial, je me maintiens, j'arrive même à lâcher le guidon comme un pro. La ballade durera trois heures elle se terminera avec la pluie, sur la fin le terrain est plat on passe la vitesse supérieure avec  quelques petites séances de trot, même pas tombé. Près de quarante cinq ans plus tard, ma seconde expérience de canasson s'est bien passée, mais l'équitation c'est pas ma tasse de thé


Une fois rentré, la pluie redouble, séance sieste sous la yourte.

Notre hôtesse nous amène le repas des trucs mongols à base de pâte de patates et de mouton le tout cuit à la vapeur, très bon, on arrose le tout avec un petite vodka mongole et hop au dodo, les bougies n'éclairent pas assez pour lire.


Jeudi 9 juillet 2009

Forcément levés de bonne heure, le brouillard est tombé sur le lac,

On prépare les sacs, hier au soir on a décidé de rentrer sur Khatgal, pour prendre un bus pour Morong, plus facile à dire qu'à faire. On dit au revoir à notre hôtesse et on part sur la route à la recherche d'un véhicule. Le premier un camion, il s'arrête au chantier, le second trace sa route, on marchait allègrement dans le brouillard, quand une femme nous appelle, elle a un véhicule qui part sur notre destination, demi-tour on va négocier avec le chauffeur, son prix est le notre, on embarque dans une jeep russe UAZ d'un âge certain dont le démarreur à disparu, démarrage à la manivelle, on embarque avec nous la grand-mère de la maison qui malgré son âge avancé n'a pas peur d'affronter la piste. On décolle poussivement, notre chauffeur a du mal à tenir la jeep, il y a tellement de jeu dans la direction qu'il lui faut toute la route. Sa jeep est sport, impossible de lâcher le volant car la deuxième ne tient pas, Patrick essuie le pare-brise plein de buée car le chauffeur à les deux mains occupées. La route est en chantier, notre chauffeur prend une option qui ne me semble pas la bonne, la mémé est de mon avis et le lui dit. On est secoué comme des pruniers et forcément avec son moteur un peu poussif, la jeep cale  en pleine côte. Mal barré qu'on est, après plusieurs tentatives le moteur redémarre toujours  à la manivelle. Ça repart cette fois en première courte tant bien que mal on arrive en haut, la grand-mère râle après le chauffeur. On arrive malgré tout à Khatgal, des vans attendent le client, cocagne on en a un pour Morong, discussion sur le prix, ok on embarque, le chauffeur est un jeune, il nous la fait à la Vatanen, ça promet. Avant de partir il fait le tour du village récupérer colis et voyageurs, un stop au port, Patrick et Stéphan  dégottent des poissons fumés qui feront notre diner en arrivant, moi je chine les artisans et je repars avec des objets mongols originaux. Une fois plein le van décolle à tombeau ouvert, Notre Ari nous secoue les cotes mais matraque sérieusement le moteur, toujours à bloc c'est sa devise. Ce qui devait arriver arriva, surchauffe au bruit on se dit qu'il a pété une durite. Le patron du van qui est là n'a pas l'air content, nous on descend pisser un coup les autres passagers font de même et on attend le diagnostic, cinq litres d'eau rajoutés et on repart, robustes les moteurs russes.

Arrivés à Morong, on part à la recherche d'une guesthouse, la dernière était sympa mais un peu limite, on se  fait aborder par un van le chauffeur nous propose de voir une petite guesthouse, ok on monte et on se retrouve dans une cour la chambre est en fait une petite maison bien propre, le prix nous convient, on s'installe. Casse-croûte ballade en ville, qui est très animée car demain c'est le Nadam, grande fête nationale au programme course de chevaux, lutte mongole, et tir à l'arc mais ça c'est une autre histoire.


Vendredi 10 juillet 2009

Aujourd'hui c'est jour de Naadam, à Morong et quasiment dans tout le pays, on a préféré le faire dans un petit village que dans la capitale, c'est plus sympa, d'autant que à Oulan Bator, les lieux de réjouissances sont assez éloignés du centre, donc compliqué à suivre. Il s'agit d'un festival qui à l'origine était organisé pour fêter des victoires ou bien lors de sacrifices aux dieux ou aux ancêtres. Sous Chinggis Khaan, c'est devenu une compétition entre clans. Le Nadaam commence toujours par le transport par des cavaliers de neuf étendards, les chevaux sont blancs ou crèmes, en hommage aux neuf clans réunifiés par Chinggis khaan. Ici à Morong, c'est 9 soldats à  cheval qui portent les neuf étendards, ensuite défile l'armée, la police, les pompiers, les administrations, les écoles de toutes sortes, les clubs de sport avec leur médailles, les banques (publicité oblige).

Ensuite grand discours du maire ou du préfet je n'ai pas su, les jeux peuvent commencer. Aujourd'hui ce sont les lutteurs et les archers qui entrent en lice.

Côté lutteurs, il y en a au moins une soixantaine qui vont s'affronter sur la pelouse.

Coté archer c'est plus calme, ils sont une dizaine, homme ou femme.

Pour les archers, il s'agit de tirer sur un petit mur de quarante centimètres de haut et de deux mètres cinquante environ, avec au milieu une partie rouge qu'il faut bien sur atteindre.

La cible est située à soixante quinze mètre, les arcs sont des arcs classiques mais ici point de viseur ou de masse pour équilibrer l'arc, seul outil : une protection pour le pouce en cuir ou en argent pour les plus riches.


Côté sécurité c'est un peu olé-olé, les femmes tirent de soixante dix mètres et sont donc placées devant les hommes qui décochent allègrement leur flèches par-dessus la tête des femmes, ça encore ça n'est rien, les arbitres sont placés à côté de la cible et indiquent au tireur  ou à frappé sa flèche, quelquefois les arbitres qui sont des femmes jouent à l'écartée pour éviter les flèches.

Aujourd'hui pas d'incident mais deux ou trois archers se sont distingués par des tirs dans le mille.

Côté lutteurs, c'est plus cérémonial, avant toute chose, les lutteurs défilent devant les étendards, les saluent, se prosternent devant, entament une danse qui ressemble à un vol d'oiseau



ensuite comme les sumos japonais se frappent sur les cuisses et essaient d'intimider les adversaires et partent rejoindre le lieux ou ils attendent de concourir.


Ils passent par groupe de dix et chaque lutteur en fonction de son grade à le droit de choisir son adversaire. Les premiers combats sont inégaux, les puissants choisissent des petits et le combat est vite terminé.


Samedi 11 juillet 2009

Aujourd'hui course de chevaux, elle se passe à quelques kilomètres de notre guesthouse dans la campagne, facile à trouver il y a un monde fou. Il faut dire que la Mongolie sans cheval ce n'est plus la  Mongolie. La course est longue d'une vingtaine de kilomètres et les chevaux sont montés par des enfants, garçons et filles, le plus vieux doit avoir à peine douze ans. Très bons cavaliers, ils montent tous quasiment. Nous assistons en fait à l'arrivée, tous les cavaliers sont encouragés par la foule du premier au dernier.


Après le passage des chevaux il est de bon ton de se rouler dans les traces de leur sabots et plusieurs mamans n'hésite pas à y rouler leur bébé. Il paraît que cela porte chance et bonheur. Une fois la course terminée on retourne au stade voir la fin des combats de lutte. Petit casse-croûte sur place, car le naadam attire comme partout des gargotes qui servent soupes et plats divers.

On rentre à la piaule, et on commence à discuter sur la suite, on décide de rentrer en deux fois à Oulan Bator, puisque on a notre billet pour Pékin le 18 juillet. Ok on fait une arrêt à Bulgan petite ville à mi chemin entre Morong et Oulan .

Machinalement, je regarde mon passeport, depuis quelques temps il y a quelque chose qui me  tracasse au sujet de notre visa chinois, je le relie de haut en bas, je regarde les autres visas, il y a quelques chose qui cloche.

Tous les visas, signalent l'entrée par « from » c'est-à-dire à partir et la date limite par « after », le visa chinois lui précise « entry before le 15 juillet », mes notions d'anglais alimentaire me disent que c'est là que ça ne va pas, je pose la question à Patrick, il y a un bug sur la date de notre entrée en Chine et la date de notre départ de Oulan, perplexe pose la question à Stéphan qui me conforte dans mon idée il faut être en Chine avant le 15 juillet.

Nous sommes le 11 juillet, pas question de traîner, on rentre demain en pompe à Oulan par la premier bus qui décolle de Morong. On paye notre hôtelière et au lit

J'avoue que j'ai eu du mal à m'endormir, échafaudant divers scénarios :

  • Si, on n'a pas de train le 13 pour la frontière chinoise, trouver un avion pour Pékin, sûrement pas facile et cela remet en cause, le but de notre voyage : arriver à Bangkok par tous les moyens de transports terrestres voir maritimes.
  • Essayer de se faire rembourser le billet du 18, pas évident à mon avis.
  • Aller à l'ambassade chinoise voir, s'ils ne peuvent pas retarder notre entrée en Chine. Sûrement difficile, la solution demander un autre visa, le copain allemand qu'on a trouvé à Irkoutsk à déposé sa demande il y a plus de huit jours et il a des difficultés à l'obtenir, ce n'est pas gagné.
  • Attendre la fin du mois et prendre un avion pour Hanoï, va  falloir s'organiser pour tourner en Mongolie.

Dimanche 12 juillet 2009

Levés de bonne heure, un thé vite expédié, on file à la recherche d'un véhicule. Vers dix heures, un van s'arrête, cocagne il va à Oulan, départ 14 heures. On jette nos sacs dedans et il nous amène à la gare de bus qui vient juste d'ouvrir.

Il n'y a plus qu'à attendre, car il ne partira pas à 14 heures c'est sûr, mais seulement une fois plein. On choisi nos places, les plus confortables pour nous car nos côtes et nos genoux ont encore quelques souvenirs du voyage aller.

C'est finalement à 16 heures que l'on démarre, le chauffeur ne prend pas la même route qu'à  l'aller, la route est magnifique, la piste est sablonneuse et nos côtes ne souffrent pas trop. On traverse des vallées boisées et vallonnées, où il ferait bon faire un stop, mais bon, une autre fois.


Passage d'un bac, assez folklo, le chauffeur s'en sort bien,, le van un peu moins. La sortie du bac un peu rapide, il a sauté un peu haut et les lames de ressorts arrière ont choisi de faire la belle. Une forte odeur de caoutchouc brulé nous averti de la chose.

Tout le monde descend, le chauffeur sous la voiture s'affaire à remettre tout en place, on repart, plein pot. Pas longtemps, deuxième alerte quelques kilomètres plus loin, en plus il commence à pleuvoir, là, le chauffeur décide de sangler les lames de ressort ça marche.

Arrêt, casse-croûte, le chauffeur lui renforce sa réparation avec des chambres à air, pendant ce temps là on discute avec les passagers devant un plat de nouilles au mouton et un thé salé. Patrick y trempe les lèvres et finalement termine son bol.

Ballade dehors, un des passagers me propose un essai de lutte mongole, match nul, mais j'ai depuis un peu mal aux côtes.

La nuit tombe tout le monde s'installe pour la passer au mieux.


Lundi 13 juillet 2009

Arrivés à Oulan après 17 heures de route, moins long que la première fois, on salue le chauffeur et les passagers et trace vers la gare.

On cherche le bureau des billets internationaux, il est à cinq cent mètres de là. Il y a déjà du monde mais la préposée est efficace,

  • Y a t'il un train aujourd'hui pour la Chine ?
  • Yes qu'elle nous répond à 20 heures pour Erlian.
  • Cocagne trois tickets please, car entre temps Stéphan a décidé de continuer avec nous.

Sauvés, le moral remonte, Patrick avoue même qu'il avait songé à la solution aérienne.

Par contre, le remboursement du ticket est possible, le seul problème c'est que la caissière n'est pas là aujourd'hui, revenez demain, qu'elle nous dit la dame avec le sourire.

Demain on sera en Chine, le billet du 18 passe aux pertes et profits .

Retour en ville, il y a plein de touristes et beaucoup de français, pas mal de quatre quatreux qui viennent se faire le Gobi et les steppes mongoles. Qui sait, je vais peut être trouver ma cousine Jeanne qui traîne ses guêtres en Mongolie.

Je vais faire quelques achats souvenirs, puis direction la poste pour envoyer tout ça en colis aux filles.

Repas chez Bernard, rendez vous de pas mal de français, ensuite recherche d'une banque pour changer  nos Torogs en Yuan. Petit coup de cyber et en route vers la gare pour prendre notre train, demain on est en Chine.


mardi 14 juillet 2009

 Un chinois voyage en seconde, couchettes dures, avec nous monsieur Wang un chinois comme son nom l'indique. Il essaie de discuter mais il ne parle pas un mot, ni d'anglais ni autre choses d'ailleurs. Le train ne va pas vite et la nuit sera douce, pas de secousses, cool. Vers cinq heures je me réveille le jour est levé on traverse le désert de Gobi. On arrive à la frontière vers huit heures, patience on repartira vers 10 heures, les formalités douanières effectuées.

On arrive à Erlian, deux heures  de plus d'attente avant de poser pied en Chine. Enfin libérés, on part vers le centre harcelé évidement par les taxis pour la ville mais aussi pour Pékin. A la recherche d'un hôtel, mais comment ça s'écrit en chinois ? un gars nous propose pour demain un départ en bigbus pour Pékin, notre hôtel est juste à coté, ok pour dix €uros on a presque un appartement.

petite balade en ville, on est invités à une partie de billard, je joue contre le champion du coin, il me bat d'une petite boule, séance photo oblige avec les filles qui s'occupent de la salle de jeu.
 

Le soir 14 juillet oblige on arrose ça dans un resto Chinois évidement, on a même failli marier Stéphan avec l'aubergiste

la suite à plus tard avec la visite de Pékin
@pluche

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V
ça nous fait rêver tout ça!!!<br /> bonne route en chine...à bientôt
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G
Ton journal est au top je suis votre aventure avec grand plaisir,concernant le thé salé j'ai connu une amie qui a eu une jaunisse avec ce breuvage mais bon je vois que Patrick a bien resisté,bonne continuation dans votre périple et à+
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C
je crève de jalousie au fond de ma campagne boulonnaise profite bien bises Colette
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J
<br /> ouais mais au moins toi tu as l'eau de la barousse<br /> bises à vous<br /> <br /> <br />
M
C'est génial ! Continuez bien ! Bisous.
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C
Salut,<br /> Quelle tension avec cette histoire de visa ! Vous trouviez que le récit manquait de relief ? Vous pensiez qu'assister au Nadaam était par trop banal ? Ou alors vous aviez peur de risquer de vous poser un peu...
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C
Mêmes activités que sur le Camino, mode de transport excepté !
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B
Prunch ! Marion tu dors ?<br /> Tu aurais dû te frotter aux tireurs à l'arc plutôt qu'aux lutteurs ! C'est plus dans tes cordes !<br /> Bonne ballade kinoise !
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